 |
 |
|
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
« Le temps ne fait rien à laffaire,
Quand on est con, on est con.
Quon ait vingt ans, quon soit grand-père,
Quand on est con, on est con.
Entre vous, plus de controverses,
Cons caducs ou cons débutants,
Petits cons dla dernière averse,
Vieux cons des neiges dantan. »
|
|
|
|
Illustrateur: Mahi Grand |
  |
 |
 |
 |
 |
NON AUX JEUNES |
|
 |
Depuis trente ans, la jeunesse, c'est dire la frange la plus totalement parasitaire de la population, bénéficie sous nos climats d'une dévotion frileuse qui confine à la bigoterie. Malheur à celui qui n'a rien fait pour les jeunes, c'est le péché suprême, et la marque satanique de la pédophobie est sur lui. (
)
J'entends déjà les commentaires de l'adolescento-philie de bonne mise:
"Tu dis ça parce que tu es en colère. En réalité, ta propre jeunesse est morte, et tu jalouses la leur, qui vit, qui vibre et qui a les abdominaux plats." (
)
Je m'insurge. J'affirme que je haïssais plus encore la jeunesse quand j'étais jeune moi-même. J'ai plus vomi la période Yéyé analphabète de mes vingt ans que je ne conchie vos années lamentables de rock abâtardi.
La jeunesse, toutes les jeunesses, sont le temps kafkaïen où la larve humiliée, couchée sur le dos, n'a pas plus de raison de ramener sa fraise que de chances de se remettre toute seule sur ses pattes.
Autant que la vôtre, je renie la mienne.
L'humanité est un cafard. La jeunesse est son ver blanc.
Autant que la vôtre, je renie la mienne, depuis que je lai vu séchouer dans la bouffonnerie soixante-huitarde où de crapoteux universitaires grisonnants, au péril de leur prostate, grimpaient sur des estrades à théâtreux pour singer les pitreries maoïstes de leurs élèves, dont les plus impétueux sont maintenant chef de choucroute à Carrefour.
Mais vous, jeunes frais du jour, qui ne rêvez plus que de fric, de carrière et de retraite anticipée, reconnaissez au moins à ces pisseux dhier le mérite davoir eu la générosité de croire à des lendemains chevaleresques sur dirrésistibles chevaux sauvages.
Chroniques de la haine ordinaire
|
|
|
|
|
  |
 |
 |
|
  |
 |
 |
PETIT RIGOLO |
 |
DESPROGES S'EXPLIQUE |
|
 |
Je retaperais bien un petit coup sur les jeunes. Dabord parce que je les hais vraiment. A part les aristocrates libertaires qui pensent plus haut que le SMIG
« Les jeunes ne sont que ce que les vieux cons en font, me dit un jeune auditeur nîmois, avec un certain aplomb et deux « s » à tolérance.
(
) Il se dessine de façon tangible, dans la génération qui monte, une espèce dambition glacée darriver par le fric et un mépris cynique de tous les idéaux assez peu compatible avec lidée quon se fait de la jeunesse éternelle génératrice de fougues irréfléchies et de colères gratuites. Très symptomatique de cette espèce de cynisme puceau qui semble avoir eu raison des salubres révoltes pubertaires de naguère, cette lettre dun jeune parisien de 19 ans qui saura sans peine conserver la tête froide tant est glacée son ambition :
Chroniques de la haine ordinaire
|
|
|
(
) « Cest de mon vieillissement dont je parle, jattaque les jeunes, mais je me mets dans la position du type vieillissant qui saperçoit quil naime plus les jeunes
Quand je trouve que les jeunes sont souvent de jeunes imbéciles, jen demande un peu pardon aux jeunes, parce je me demande si ce nest pas moi qui vieillis, donc cest moins violent que ce quon peut croire
Cela dit, cest vrai, cest mon côté vieux con, mais je le revendique, je suis assez désolé quand je vois que les gens de 18 ans sont dune inculture à faire peur, je nai pas honte de le dire, ça mennuie que les gens ne sachent pas, ne sachent qui sont Giono, de Gaulle ou Verdun
Ils nen ont jamais entendu parler, ils ne savent si ce sont des stations de métro ou des marques de boissons fraîches, et ça magace un peu
Je vais vous dire une phrase qui va prouver que je suis vieux : de mon temps on apprenait des choses et lon sen servait
»
Quotidien Pluriel
une émission de Jacques Chancel
Le 19 décembre 1983
|
|
|
|
|
|
|
  |
 |
 |
 |
 |
Tribune dHélène Desproges |
|
 |
Je nai jamais voulu apparaître directement, mais certaines de vos lettres me forcent à mimpliquer et à vous expliquer le pourquoi et le comment de ce site
Lire la suite
|
|
|
|
  |
 |
 |
 |
 |
Les bons conseils du Professeur Canevet : |
|
 |
Peut-on reproduire librement un texte de Pierre Desproges ?
Pour commencer, un petit cours de droit. Toute création de l'esprit (un texte, une image, une musique) appartient à son auteur, et ceci dès sa création. Une lettre adressée à votre percepteur ou le gribouillis que vous faites en téléphonant sont donc des oeuvres d'art (si, si), et sont protégées comme telles... Lire la suite
Droit & Internet - http://www.canevet.com
|
|
|
|
  |
 |
 |
 |
 |
Dernière Mise à Jour: le 27 Avril 2001 |
|
 |
Ce site est mis à jour tous les mois. Si vous souhaitez être prévenu, cliquez ici. (laissez-nous un petit mot au passage
nous lisons tout !)
Revenez très vite !
|
|
|
|
  |
 |
 |
 |
 |
LE MOIS PROCHAIN: MON DIEU COMME LE TEMPS PASSE... |
|
 |
|
|
|
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
Marie-Ange Guillaume
|
|
 |
Desproges Portrait
Aux éditions du Seuil
Tracer le portrait dun électron libre nest pas une sinécure. Chaque fois quon le range dans une case, il sagite pour en sortir. Il est marrant mais il ne fait pas partie de la grande famille des comiques. ( Cette seule idée le glaçait.) Il nest pas de droite, ni de gauche, ni spécialement limousin. Athée, il est désolé de lêtre. Désespéré, il connaît des bonheurs foudroyants. Brutal, il manie les délicatesses les plus raffinées. Bon vivant, il se ronge dangoisse. Violemment ému par la moindre trace dhumanité chez ses congénères, il est misanthrope il trouve ça inconfortable, dailleurs. Fidèle jusquà la tombe en amitié vraie, il soffre parfois des passions ravageuses pour des gens qui le navrent assez rapidement il les oublie avec désinvolture, ce qui plonge ces gens-là dans la frustration. Cest un teigneux très tendre, un sagouin extrêmement courtois, un méchant dune gentillesse rare
|
|
 |
|
|
|
|
|
|
 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|