 |
 |
|
Certes, il est pénible de vieillir, mais il est important de vieillir bien, cest-à-dire sans déranger les jeunes.
|
|
Manuel de savoir vivre à lusage des rustres et des malpolis |
|
 |
|
" Jean Jaurès? C'est une rue, quoi ! ", me disait récemment l'étron bachelier d'une voisine, laquelle et son mari, par parenthèse, acceptent de coucher par terre chez eux les soirs où leur crétin souhaite trombiner sa copine de caleçon dans le lit conjugal.
Ceci expliquant cela: il n'y a qu'un "ah" de résignation entre défection et défécation.
|
|
Chroniques de la haine ordinaire
|
|
 |
|
" Vous n'avez rien contre les jeunes?"
Version à peine édulcorée du répugnant: "T'as pas cent balles?" C'est la phrase clé que vous balancent de molles gouapes en queue de puberté, pour tenter de vous escroquer d'une revue bidon entièrement peinte avec les genoux par des jeunes infirmes. ( Je veux dire "handicapés". Que les bancals m'excusent.)
|
|
Chroniques de la haine ordinaire
|
|
 |
|
Cest la faute au malaise des jeunes si, après trois années de fac et 7 ans de lycée, ils croient encore que le Montherlant est un glacier Alpin, Boris Vian un dissident soviétique, Sartre le chef-lieu de la rillette du Mans.
|
|
Vivons heureux en attendant la mort
|
|
 |
|
Il est de fait que les vieux cons, comme vous dites, sont danciens jeunes cons restés fidèles aux mêmes valeurs sacrées de la condition humaine qui saccommodent aussi bien de la banane sur lil à 18 ans que de la casquette Ricard à 50.
|
|
Chroniques de la haine ordinaire
|
|
 |
|
Jai fait tous les métiers sauf prostitué : jai horreur quon me souffle dans le cou quand je cherche le sommeil.
|
|
Chroniques de la haine ordinaire
|
|
 |
|
Je le répète une fois de plus à lintention des étudiants en lettres qui commencent à savoir lire dès lâge du permis de conduire, on peut très bien vivre sans la moindre espèce culture. Moi-même, je nai pas mon permis de conduire, eh bien ça ne ma jamais empêché de prendre lautobus. Dailleurs, si vous nêtes pas capable de vous priver dun seul épisode de Dallas pour lire un chapitre des chroniques de Vialatte, dites-vous bien que ça ne vous empêchera pas de mourir dun cancer un jour ou lautre. Et puis quoi, quimporte la culture ? Quand il a écrit Hamlet, Molière avait-il lu Ronsard ? Non.
|
|
Vivons heureux en attendant la mort
|
|
 |
|
Je suis de jour en jour un peu plus consterné par lincommensurabilité sidérale de linculture des jeunes.
Je connais un adolescent tellement inculte quil ne sait même pas se masturber. Il se doute confusément quil faut secouer quelque chose, mais il ne sait pas vraiment quoi
Lautre soir je lai surpris en train de se masser conjointement le triceps et le coaxo-brachial. Je lui ai dit :
- Vous avez froid, Christian ?
- Non, non, je me branle.
|
|
Textes de scène
|
|
 |
|
Les diplômes sont faits pour les gens qui nont pas de talent. Vous avez du talent ? ne vous emmerdez pas à passer le bac. (
)
« Le bac, ça permet de voir du pays », disait Balavoine. Vous avez vu où ça la mené
|
|
Chroniques de la haine ordinaire
|
|
 |
|
Les jeunes ont été nombreux à mécrire ces jours-ci, pour me traiter de vieux cons. Si tant est quon puisse appeler "écrire" n'importe quelle tentative de représentation d'une ébauche de pensée par le biais de symboles graphiques incohérents couchés dans le désordre au mépris total de la grammaire, de la syntaxe, de l'orthographe et du souvenir de mon aïeule Germaine Philippin, institutrice de l'époque missionnaire, qu'une cédille oubliée décourageait aux larmes.
|
|
Chroniques de la haine ordinaire
|
|
 |
|
Malgré les flots de bave haineuse dont je ne cesse de les enduire à longueur dantenne, les jeunes sobstinent à affluer à ces enregistrements en plus grand nombre que les rares sympathiques vieux cons qui mhonorent chaque semaine ici de leurs chaleureux et ultimes tremblotements pré grabataires. Cest à se demander si ces étourneaux dadolescents, frémissant denthousiasme et cloqués dacné, ne croient pas que je plaisante quand je leur dis que je les hais.
|
|
Chroniques de la haine ordinaire
|
|
 |
|
Pendant que vous vivotez votre vie creuse, fumiers de fainéants de gosses de riches pourris par la servilité sans bornes de vos vieux cons de parents confits dans leur abrutissement cholestérique, pendant ce temps-là, il y a des enfants de pauvres qui sont obligés, pour ne pas faire de peine à maman, de se planquer la nuit sous les couvertures avec une pile Wonder et un vieux Petit Larousse périmé pour sembellir lâme et lesprit entre deux journées dusine, aves lespoir au ventre de mieux comprendre un jour pour tâcher de sortir du trou.
|
|
Vivons heureux en attendant la mort
|
|
 |
|
Peut-on revendiquer comme un exploit dêtre lécrivain le plus doué dans cette génération post-soixante-huitarde de consternants tarés analphabétiques débordant dinculture, que de soi-disant enseignants mongoloïdes, grabataires du cortex avant la quarantaine, continuent à mettre à labri du moindre effort de découverte pour ne pas leur perturber leur petit caca dego avec ou sans trique, et ne point épuiser leur frêle intelligence tendre chrysalide.
|
|
Vivons heureux en attendant la mort
|
|
 |
|
Voilà comment ils sont les étudiants en lettres de par chez moi : nantis, dorlotés, choyés, brossés, fringués, cirés, chouchoutés, argentés, motorisés, transportés en carrosse jusquau cur des bibliothèques, pour ne pas user leurs pauvres petites papattes fragiles de jeunes ni troubler leur putain dâme de jeunes, quont des problèmes de jeunes.
|
|
Vivons heureux en attendant la mort
|
|
 |
|
La jeunesse, toutes les jeunesses sont le temps kafkaïen où la larve humiliée, couchée sur le dos, n'a pas plus de raison de ramener sa fraise que de chances de se remettre toute seule sur ses pattes.
Autant que la vôtre, je renie la mienne.
L'humanité est un cafard. La jeunesse est son ver blanc.
|
|
Chroniques de la haine ordinaire
|
|
 |
|
« Cest à ses vêtements élimés quon reconnaît un communiste », disait le regretté Heinrich Himmler, qui était toujours très propre sur lui
.
|
|
Fonds de tiroir
|
|
 |
|
Jai fait tous les métiers sauf prostitué : jai horreur quon me souffle dans le cou quand je cherche le sommeil.
Sans don, nul et fainéant, je résolus pourtant de devenir fonctionnaire. (
) Je fus nommé inspecteur-surprise à la brigade des stupéfaits, là, on me changea principalement de collaborer aux révisions des grandes affaires criminelles restées mystérieuses. Je conclus rapidement au suicide du photographe dans laffaire Greenpeace, et à la responsabilité des milices chiites dans laffaire Grégory. Mais cest surtout ma thèse sur laccident dans le drame dOradour-sur-Glane qui me valut les foudres dun commissaire anti-SS hystérique qui finit par avoir ma peau.
|
|
Chroniques de la haine ordinaire (inédit)
|
|
 |