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Regarder la télé n’empêche pas, et heureusement, d’écouter la radio surtout aux heures où celui qu’il a été convenu, une fois pour toutes, d’appeler le « petit écran » -j’ai horreur de ce terme- reste aveugle et muet. À onze heures, chaque matin, l’émission de Claude Villers, « Le tribunal des flagrants délires », me met en joie, une double joie même, puisque je viens d’apprendre que Villers et son équipe préparent leur passage de la radio à la télévision fin mars ou début avril.
Il faut dire que ???Villers???? a un sacré goût pour l’apparat et la vérité puisque, pour faire plus riche et plus authentique, le président du tribunal qu’il incarne au micro, arrive déjà paré de la robe et de la toge, tout comme Luis Rego, avocat de la défense, et Pierre Desproges, le procureur. Seul le coupable, assis dans le box des accusés, se permet de tenir tête à la cour dans ses habits de tous les jours.
Que Villers et Rego aient du talent, ce n’est pas une surprise, on connaît le premier depuis longtemps comme journaliste-écrivain et le second en tant qu’acteur-auteur.Ils sont tous deux débordants et mordants au micro comme dans la vie. Non, la vraie surprise de l’émission, la découverte, enfin en ce qui me concerne, c’est le troisième larron, Pierre Desproges, lequel nous pond chaque jour un réquisitoire désopilant, digne de figurer, tout comme la plaidoirie de Rego d’ailleurs, dans un volume des anthologies des humours noirs et burlesques.
En leur souhaitant qu’un éditeur ait bientôt la bonne idée de s’intéresser à ces textes, je vous convie donc à affûter le couperet de votre échafaud personnel afin qu’il soit en mesure dès le 1er avril, de trancher la tête, en leur compagnie, à tous les Guillotin qui sommeillent en nous.
Jacques LANZMANN
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