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Marianne
6 avril 1998

Disparu, le procureur des « Flagrants Délires », le chroniqueur de la haine ordinaire ? Pas du tout : dix après sa mort, il a toujours ses accros.
Retour sur la vie secrète d’un humoriste stupéfiant et irremplaçable.

par Bernard Morrot

Contrairement aux surgelés, le mort célèbre a besoin d’être souvent aéré pour bien se conserver. Que ceux qui l’aimaient ou l’admiraient le laissent trop longtemps au congélateur et le voilà qui se ratatine, se dilue comme une vieille pomme oubliée au fond d’une corbeille.
Pierre Desproges, quarante-neuf ans de vie, dix ans de mort, appartient à cette catégorie privilégiée de défunts que leur public refuse de laisser moisir dans leur trou. Pour ses accros, sa disparition en 1988 n’a été qu’une sortie de scène plus provocante que les autres, une sale blague bien dans sa manière de se foutre du monde. Bref, une simple péripétie absolument pas susceptible de calmer leur état de manque.
Car Desproges est une drogue dure. Impossible de trouver sur le marché actuel des rigolos professionnels le moindre ersatz de ce trublion stupéfiant, surgi un jour de 1975 à la télévision dans « le Petit Rapporteur » de Jacques Martin.

Pierrot connaissait la musique. Il bécotait familièrement Beethoven et pillait allègrement Mozart quand il abordait les femmes en leur disant sobrement : « Madame, la flûte enchantée, c’est moi ».

Le titre choisi par Canal + pour la journée que la chaîne lui consacre jeudi - « Desproges est vivant ! » - risque fort d’apparaître comme une évidence aux yeux des toxicos qui se shootent toujours aux « Chroniques de la haine ordinaire » ou à « la Minute nécessaire de M. Cyclopède ». S’il était vraiment mort, où iraient-ils se fournir ces malheureux ? Chez les dealers de sous-Pierre qui fourguent leur came frelatée dans les émissions « humoristiques » de la télé? Pourquoi pas chez Bedos, pendant qu’on y est? Alors ils continuent à s’injecter du CD, de la vidéo ou du livre garantis d’origine, du Desproges sans colorant, pur arabica et non corrigé des variations saisonnières!
Le dixième anniversaire de sa fausse disparition va être l’occasion, pour quelques entomologistes maniaques, de ranger ce remuant macchabée dans le cercueil des comparaisons littéraires. De lui clouer définitivement le bec et le couvercle par-dessus en l’incorporant vite fait dans la famille des Chamfort, La Bruyère et pire encore. Bref, de désarmer une fois pour toutes ce serial rieur qui semble profiter de son horizontalité dans sa tranchée du Père-Lachaise pour conserver la position du tireur couché, idéale lorsqu’il s’agit de flinguer la connerie terre à terre ou la veulerie rampante.
Le complot des empailleurs est voué à l’échec pour une raison très simple : nul n’est capable de faire taire un auteur qui, le premier, a dénoncé avec force les types fermant le bouton du haut de leur polo.
Dérisoire? Pas du tout. Par cette excommunication majeure lancée contre une faute esthétique placée sur le même plan que le sens de la vie, la vraie nature du racisme ou les limites de la compassion, Desproges a eu le génie de mettre le doigt sur les minuscules travers de ses semblables, souvent plus révélateurs de leur véritable nature que les idéaux dont ils se réclament.

Son sport favori : la chasse
à l’hypocrisie ambiante

Le bouton fermé du haut du polo, c’est la moustache de Hitler, le coup de menton de Mussolini, la nouvelle coupe de cheveux de Le Pen, la cravate de Charles Millon au soir de son élection, la main de Napoléon glissée dans son gilet... et celle de ma sœur dans la culotte du zouave du pont de l’Alma, même après la mort de Diana, aurait ajouté Desproges, s’il avait eu un moment pour commenter ce fait divers taillé à l’exacte mesure de son sport favori : la chasse à l’hypocrisie ambiante.
Question : comment devient-on en un rien de temps ce personnage grinçant, à contre-courant de toutes les modes de pensée et capable d’inoculer à au moins deux ou trois générations de cobayes consentants le virus increvable de l’insolence touche-à-tout et d’abord à ce qui est intouchable, comme Dieu, la mort, les Aryens et les Juifs ?
Réponse : parce qu’il en fallait bien un. Et que c’est tombé sur Desproges qui, comme sa collègue Jeanne d’Arc, n’a pas pu terminer son boulot salvateur faute de vie devant soi.
Ce n’est pas à Domrémy mais à Pantin que le nourrisson prénommé Pierre a été déclaré à l’état civil le 9 mai 1939. Enfance et adolescence tristounettes (« J’aimais pas, je me suis emmerdé »), ponctuées d’un séjour au Laos en plein âge ingrat (« un pays sublime mais c’était mon époque boutonneuse, alors je n’étais pas mieux devant un coucher de soleil sur le Mékong qu’au métro Barbès »). Et puis, des études de kinésithérapeute dont il n’a pas voulu passer l’examen pour être sûr de ne pas être reçu (« C’était la seule façon d’avoir une raison de me faire donner à bouffer par mes parents ») et un service militaire de vingt-huit mois en Algérie (« Ma haine du groupe s’est confirmée là »), enfin, le journalisme.

Un médiocre reporter,
qui se foutait de l’info basique.

Pas n’importe lequel : à l’Aurore (« un journal à la fois juif et pétainiste »), où quelques-uns d’entre nous ont eu le loisir de voir évoluer le Desproges d’avant Desproges à la rubrique des chiens écrasés. Celui de ces années-là était un assez médiocre enquêteur qui se foutait absolument de ces piliers du reportage de faits divers que sont le numéro de la rue, la description des lieux, le témoignage des voisins, etc. Tout ce qui l’intéressait lui, c’était de nous raconter que la concierge de l’immeuble s’appelait Maria Casarès et l’épicier du coin Jean Dutourd. Ou, mieux encore, l’inverse.

On rigolait bien après le bouclage, quand les lacunes de son article avaient été comblées avec les informations basiques obligeamment fournies par l’AFP.
On buvait aussi beaucoup. Les jeunes journalistes d’aujourd’hui - faisons notre vieux con, dommage que Desproges ait raté ça, c’est exquis - ne s’imaginent pas à quel point les rédactions et les imprimeries étaient imbibées dans ce temps-là. A l’atelier, c’était le pastis. A la rédaction, le whisky. Après la bataille, nous allions chez Desproges qui louait alors un appartement rue Godot-de-Mauroy, une artère entièrement squattée par les prostituées. Nous les saluions poliment en nous enquérant de leur santé et de la croissance de leurs enfants placés chez des nourrices à Libourne ou à Issoudun. Puis nous finissions la nuit à parler de tout et surtout de rien, tout en mangeant une purée succulente à base de sardines de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et de beurre fermier arrosée d’une sangria de Monoprix et surtout d’un redoutable punch, modèle crochet au foie.
De ces soirées ponctuées d’intermèdes musicaux assez glauques, il est difficile de faire une description précise dans la mesure où l’assistance était suffisamment pétée pour être heureuse mais pas assez lucide pour sauvegarder son esprit critique. Jusqu’au bout, Desproges a gardé le goût de ces réunions de potes apparemment anodines mais au cours desquelles, l’alcool aidant, chacun se livrait un peu plus qu’à jeun.
Sous l’œil attentif de sa jeune femme, Hélène, vendéenne
exilée - les sardines de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, c’était sa famille qui les lui expédiait par paquets de douze -, nous nous livrions à des concours pâteux de chansons improvisées ou à la lecture rigolarde des divers prospectus ramassés dans la boîte aux lettres.
Si Hélène, qui supervise encore aujourd’hui la mémoire de son mari avec le même œil perçant et la silhouette inchangée de pensionnaire de collège religieux, s’avise un jour de rendre publics ces enregistrements sournoisement effectués lors de ces prestations éthyliques, bien des réputations de sérieux solidement établies s’effondreront d’un coup sec.
Tant pis. Il nous revient le souvenir du déchiffrage d’un bulletin du secours catholique entrepris à 3 heures du matin et à deux voix par Desproges et le signataire de ces lignes. Le « cas 2301 » avait retenu notre titubante attention, allez savoir pourquoi : il s’agissait d’une petite annonce requérant des dons d’argent pour l’achat d’une voiture à roulettes destinée à une aveugle, enceinte, cancéreuse et j’en passe. La façon parfaitement ignoble, entrecoupée de rires gras et de commentaires inqualifiables, dont nous avons traité ce cas tragique laisse déjà entrevoir le Desproges futur. Celui qui avait si peur de la souffrance et du malheur qu’il leur est rentré dedans avec l’énergie suicidaire d’un kamikaze bourré au saké. Sa révolte, il l’exprimait par le sarcasme contre les victimes et pas contre les auteurs des injustices innombrables qui parsèment toute vie, à commencer par la mort. C’était sa manière à lui de mobiliser les écrasés, les exploités, les malades, toute la cohorte des martyrs de l’intolérance, de la bêtise, des idéologies extrêmes et des médecines de pointe. Il leur disait : « Regardez, je me fous de vous parce que vous êtes exactement comme vos bourreaux, parce que votre cas n’est pas désespéré puisqu’on peut plaisanter avec, parce que vous avez droit à la dérision . »

La télé l’enlève à la presse,
le bordeaux remplace la sangria.

A l’Aurore, Desproges, écarté du reportage, eut assez rapidement le loisir d’écrire tout ça en pointillés dans une rubrique créée pour lui et sobrement titrée « Bref ». Rappelons que ce journal penchant à droite était plutôt destiné aux petits commerçants qu’aux fans d’Andy Warhol mais laissait à ses collaborateurs une liberté d’expression très exceptionnelle.
C’est ainsi que « Bref » devint en quelques mois une espèce d’oasis de folie et d’audace verbales tranchant superbement avec la tonalité générale assez poujadiste. Exemple de la production desprogienne d’alors :
Teuton : « Une nourrice de Munich, qui refusait obstinément de donner le sein, n’a même pas été poursuivie en justice. En revanche, le voyou qui voulait la téter a été enfermé. »
Ou encore :
Gorge prise : « J’ai tué ma femme. Elle souffrait trop. C’est un drame de l’euthanasie, a déclaré ce noctambule hagard, dans un commissariat de Boston. Vérification faite, la police s’aperçut que la dame souffrait effectivement d’une bronchite au moment où son mari l’avait surprise dans les bras de son amant. »
L’effet produit par ces petites nouvelles fut cataclysmique : des centaines de lettres de protestations de lecteurs pris à contre-pied arrivèrent au journal pour demander, exiger qu’on vire illico l’hurluberlu qui écrivait des insanités pareilles.

Une unique lettre d’éloge renversa la vapeur. Mais quelle lettre! C’était Françoise Sagan qui la signait et qui félicitait l’Aurore pour avoir donné sa chance à un jeune écrivain aussi doué. La satisfaction secrète d’être complimentée par un membre éminent de l’intelligentsia parisienne - qu’elle condamnait tous les jours - décida la direction à garder Desproges. Pas pour longtemps. Après six mois de « Petit rapporteur », entre 1975 et 1976, quelques cachetons à la télévision ensuite, un travail réduit au mi-temps à l’Aurore, « le Tribunal des flagrants délires » l’enlevait pour de bon au journalisme en 1980.
Plus tard, bien plus tard, dans sa jolie maison de Chatou au portail électrique et à l’ample jardin odorant où couraient ses deux filles, Desproges était allé chercher pour nous le bordeaux superlatif qui remplaçait depuis longtemps la sangria de la rue aux putes. Il avait lentement traversé le salon où trônaient partout des centaines de petits cochons amusants en verre, en bois, en plâtre, témoins dodus d’un engouement porcin, et il avait posé la bouteille sur la table en disant : « C’est bien de se retrouver ensemble. »
Surprise : c’était la première fois que Desproges disait une banalité sans l’assortir d’une énormité. La dernière aussi.
Une semaine plus tard, Hélène nous apprenait qu’il était mort d’un cancer. Ce crabe, Pierre n’avait pas eu le temps d’en rassembler les spécimens les plus amusants. Il y a des animaux, comme ça, qui ne prêtent pas à rire!

B.M.

Le Monde
9 Avril 1998
DESPROGES EST VIVANT
Un documentaire de Philippe Pouchain et Yves Riou, quelques « Minute nécessaire de M. Cyclopède » et des extraits de spectacles pour un hommage au virtuose de l’humour grinçant

Se sachant menacé, il se moque des oraisons funèbres : « On ne rit bien que dans les cimetières. » Il condamne les commémorations et déplore les funérailles quasi nationales de Coluche et Signoret, avec leur long cortège de pleureuses télégéniques. Son dernier jugement est sévère. « Coluche, que j’aimais beaucoup, m’a un peu gonflé après sa mort. Saint Coluche ? Ce n’était pas un saint ! Il était un peu sagouin par certains côtés. »

Pour le dixième anniversaire du départ en très long congé sabbatique de Pierre Desproges (…) Canal+ a respecté son testament : ni fleurs ni couronnes, la plus stricte intimité. Desproges par lui-même. Une interview inédite, par Philippe Pouchain et Yves Riou, éclaire d’un jour nouveau la carrière de l’humoriste polymorphe, au cours d’une soirée furieusement désopilante. Si des comédiens sont invités, ce n’est pas pour affirmer qu’il est « plus grand mort que vivant » mais pour mettre à l’épreuve de leur métier les textes de ce modeste « écriveur ». La preuve est faite : joué par un autre, Desproges tient le coup. Comme le dit le titre du document, « Desproges est vivant »

Si la mort est omniprésente, c’est que ce cascadeur virtuose ne cesse de la défier en un duel acrobatique, comme il jongle avec la maladie. « Moi, je n’ai pas le cancer, j’en aurai jamais, je suis contre. » « Il n’y a que les imbéciles qui ont le cancer, c’est scientifique ! » Quand il apprend la vérité, tapie sous un « point de côté », il cisèle un sketch. « Il y avait comme un crabe affamé qui me broutait le poumon. Le soir même, j’ai bouffé un tourteau. Ca nous fait un partout ! »
Il éraille contre la mort comme il s’en prend à la bêtise, aux « cuistres ». Prophète, il dénonce un conformisme envahissant qui ne s’appelait pas encore « politiquement correct ». Précurseur, il l’est aussi dans sa constante dénonciation du Front national. En 1982, Jean-Marie Le Pen comparaît devant « le Tribunal des flagrants délires » (sur France-Inter). Le procureur Desproges pose deux questions fondamentales : « Peut-on rire de tout , peut-on rire avec tout le monde ? » A la première question, il est clair que la réponse est « oui », à la seconde c’est « non ». Cyrano Desproges possède l’art de l’esquive comme celui de la digression, mais, à la fin de l’envoi, il touche. L’étincelant réquisitoire commence par une interrogation sur la mort, toujours elle : « Est-ce qu’elle se gêne, la mort, pour se rire de nous ? (…) Quelle autre arme que le rire ? Sinon le suicide, poils aux rides ! » Mais le caricaturiste, qui excelle dans la rupture de mauvais goût de crainte de paraître moralisateur, n’oublie pas pour autant celui qui est devant lui. Rire avec n’importe qui ? « C’est quelquefois au-dessus de mes forces, dans certains environnements humains. » Sous l’aveu d’impuissance, un subtil mépris. Jean-Marie Le Pen en reste coi.

Equilibriste en proie à un « doute » permanent, Desproges danse sur son fil d’ironie caustique, en sachant rester à sa place, au-dessus du vide, convaincu de « la vanité de l’existence ». Il confesse sa « mauvaise foi » à l’intention de ses nombreuses victimes et ajoute : « La première personne que je provoque, c’est moi. Il m’arrive de rougir des énormités que je dis en scène. » Mais il a du talent pour les exercices de haut vol, tel le stupéfiant récit du combat de l’homme contre le cintre, dans le huis clos d’une penderie. Ce lecteur averti avoue son goût immodéré du « verbe », sa passion débordante pour les adjectifs. « Dubitatif », par exemple, qui lui va bien, et « chafouin », qu’il mâche et remâche avec une sournoise délectation. N’a-t-il pas réussi, dans un de ses fameux canulars, à faire parler en alexandrins passants et commerçants de la rue Lepic…
(…)
Tout le charme de Desproges est là, vivant. Etonnant, non ? Emouvant, même…


Francis Cornu

Le Point
18 avril 1998

Philippe Meyer
Funérailles

(…) Il me semble que l’émission consacrée à Pierre Desproges a évité tous les pièges. L’irremplaçable procureur du « Tribunal des flagrants délires », le satiriste impitoyable dont les livres et les enregistrements sont toujours dix ans après sa mort une référence pour toutes les générations et un modèle inégalé pour tous ceux qui ne confondent pas impertinence et soumission aux dérisions en vogue, était un écrivain. On l’a peu dit de son vivant. On voit que si ses textes ont conservé toute leur force et un si grand public, c’est parce que Desproges ne se contentait pas d’exprimer, brut de décoffrage, tout ce qu’une sensibilité exceptionnelle aux impostures, aux ridicules, aux vanités provoquait en lui de fureur, de verve, d’ironie et d’humour. Il travaillait ces matières premières, affinait ses observations, nuançait son courroux, précisait son étonnement et remettait cent fois sur le métier la manière de les exprimer, avec la minutie d’un orfèvre de la langue. En confiant à des comédiens des écrits très divers du chroniqueur « de la haine ordinaire », Hélène Desproges a donné à voir la richesse de ce travail puissant, entretenant ainsi non pas la nostalgie poisseuse qui marque d’ordinaire les commémorations télévisées, mais ce qui reste de vivant et de bienfaisant d’un homme qui manque à tous ceux qui l’ont connu de près ou de loin et dont l’absence de conformisme serait si précieuse aujourd’hui.

Titres Presse
Avril 98
L’Evénement du Jeudi
9 au 15 avril 98

DESPROGES, REVIENS !
Dans le désert actuel de l’humour de plume, Monsieur Cyclopède fait plus que jamais figure d’oasis salutaire. Dieu nous tripote, qu’est-ce que Pierrot nous manque.

Tournons humblement huit fois nos bérets plébéiens dans nos doigts gourds et saluons en Pierre Desproges le premier humoriste non soluble dans le ressentiment poujadiste, dans le gag répétitif pour ratatinés encéphaliques ou dans la pathétique prestation bouvardière. Son fiel apparaît aujourd’hui comme un diamant somptueux dans le carré de topinambours de ses collègues…

Patrice Delbourg

LE FIGARO
Jeudi 9 avril 1998

Desproges en flagrants délires
Un documentaire à l’image de son sujet : gai, iconoclaste, impertinent. Savouveux.

INROCKUPTIBLES

Un documentaire joliment intimiste montre l’autre visage de Monsieur Cyclopède : un homme touché et touchant.
Le retour du mort vivant

Télé Obs

Les délires flagrants de Pierre Desproges
Sa propre mort aura constitué l’ultime pirouette de ce comique désespéré. Dix ans après, Pierre Desproges n’en finit pas d’alimenter en nous la nostalgie.

Par Gilles Anquetil


Télérama

Desproges est vivant
« Pierre Desproges est vivant, pas étonnant qu’il bande encore. » Oreilles culs-bénis, si l’on n’ose écrire, s’abstenir : fil rouge de ce document, et à ce jour seul fiston vraiment spirituel que l’on peut attribuer post-mortem à l’humoriste limousin, Antoine de Caunes, n’a pas l’hommage dans sa poche. (…)
Des comédiens interprètes des textes de « l’écriveur », comme il disait. On pouvait craindre de l’imitatoire, du déclamatoire, du calamiteux. On a du truculent, du perfide de l’allègre…

Anne-Marie Paquotte