  |
 |
 |
 |
 |
Jai horreur des partouzes organisées. Je nai rien contre les élans librement consentis qui peuvent parfois précipiter les uns dans les autres les sacripants bronzés dun déjeuner sur lherbe de juin, où livresse mêlée des senteurs dherbe et de rosé frais peut pousser la secrétaire bilingue à se mélanger les langues, et lingénieur des ponts déchaussé à trousser à peine sa cousine assoupie contre le ventre offert et demi-nu que sa camarade de promotion du collège Sainte-Thérèse laisse frémir à la brise. Il est monnaie courante, et gentiment accidentel, que la caresse infime dune bouche mutine de cheveux fous vienne faire bander un peu la molle pointe brune auréolant le sein au bois dormant de nimporte quelle camarade de promotion du collège Sainte Thérèse. La faute en incombe à Dieu qui inventa le vent du sud pour affoler les entrejambes honnêtes des Hétéro sapiens. On ne saurait en loccurrence parler de partouze.
Mais, chez Priscilla de Lorgasmonte lérotisme ne doit rien au hasard. Ici, le déchaînement pluricaleçonnaire est aussi méticuleusement organisé quune visite à Chambord dun troupeau de photomanes nippons. Pour peu quils aient lhumour aux aguets et le sens critique à laffût, les baiseuses forcenées et les bitailleurs insatiables auront intérêt à les laisser au vestiaire avec leurs sous-vêtements et le sens aigu de leur dignité. On ne peut pas senvoyer en lair quand on a le moral en bas.
|
|
 |
Vivons heureux en attendant la mort
|
|
 |
Je manifeste toujours tout seul.
Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux,
cest lidéal. (
)
Au reste mes idées sont trop originales pour susciter ladhésion des masses bêlantes ataviquement acquises aux promiscuités transpirantes et braillardes inhérentes à la vulgarité du régime démocratique imposé chez nous depuis deux siècles par la canaille régicide.
Qui, parmi vous qui êtes ici ce soir et qui ne semblez globalement pas plus hébétés que le commun des électeurs, qui accepterait de se lever publiquement, comme jose le faire, pour exiger lextermination des mercières, le rétablissement de la peine de mort pour les chanteurs illettrés, lémasculation des architectes paysagistes et linterdiction de stationner devant chez moi.
|
|
 |
Textes de scène
|
|
 |
Desproges vu par Marie-Ange Guillaume : |
|
 |
"Ce goût du bide qui m'est cher
"
Le bide l'intéresse et l'attire. Pour un provocateur pure laine et un individualiste viscéral, le bide représente l'espoir fou de rencontrer, enfin, l'incompréhension totale, la solitude absolue.
Lire la suite
|
DESPROGES, PORTRAIT
De Marie-Ange guillaume
Aux éditions du Seuil
|
|
  |
 |
 |
 |
 |
Desproges s'explique ... |
|
 |
«(...)quand on sombre dans lâge adulte on a envie de sindividualiser un peu, moi je suis devenu individualiste hystérique (...)»
Europe1, Les N°1 de demain
|
« Je hais les foules qui vont au même endroit en marchant ensemble, même quand elles ne portent pas de casques. »
LÉvénement du jeudi 2 octobre 86
|
« Jai horreur du travail en équipe, jai horreur de la chaleur humaine. Quand les hommes font autre chose que de la musique en bande, ça se termine toujours au Heysel. »
Le Progrès de Lyon 20 mars 1987
|
« Je ne suis pas un moraliste, car un moraliste défend des idées. Moi, je nai pas lintention de convaincre, je parle pour moi. Jessaie de ne pas vivre en contradiction avec les idées que je ne défends pas. »
Libre Belgique Claire Diez 21 janvier 1988
|
|
|
 |
R/P: Tu revendiques l'individualisme. Est ce que tu travailles en groupe ?
PD: Chaque fois que j'ai essayé, je me suis planté. Et pourtant j'en ai eu souvent envie. Pas vraiment en groupe mais à deux j'ai essayé, avec une comédienne qui s'appelle Evelyne Granjean, une bonne comédienne. On a fait un café-théâtre en 77 et... Ce nest pas quelque chose dont j'ai honte, c'était pas mal, mais on a écrit à deux en six mois trois quart d'heure de spectacle alors que tout seul en deux mois je fais du meilleur travail. Et ce n'est ni de sa faute ni de la mienne... Avec Luis Régo j'ai fait une tentative pour les Flagrants Délires, on a écrit à deux une plaidoirie-réquisitoire, il a failli me tuer, il a failli moccire, c'est horrible, on a mis quatre jours, à la campagne, en s'enfermant. Ce nétait pas bien. Je ne sais pas... Je suis trop autoritaire peut être, je ne sais pas.
|
La seule certitude que jai cest dêtre dans le doute
Entretien avec Yves Riou et Philippe Pouchain
|
R/P: Tu as dit "Je n'ai l'impression d'exister que si je dis le contraire des autres."
PD: Oui, c'est un peu de la provocation mais ça rejoint ce besoin hystérique d'individualisme. Quelquefois c'est vrai, je suis d'une mauvaise foi, sans m'en rendre compte sur le moment, par besoin d'oxygène...
|
La seule certitude que jai cest dêtre dans le doute
Entretien avec Yves Riou et Philippe Pouchain
|
|
  |
 |
 |
 |
 |
Tribune d'Hélène Desproges
|
|
 |
Je n'ai jamais voulu apparaître directement, mais certaines de vos lettres me forcent à m'impliquer et à vous expliquer le pourquoi et le comment de ce site... Lire la suite
|
|
|
|
  |
 |
 |
 |
 |
Les bons conseils du Professeur Canevet :
|
|
 |
Peut-on reproduire librement un texte de Pierre Desproges ?
Pour commencer, un petit cours de droit. Toute création de l'esprit (un text
e, une image, une musique) appartient à son auteur, et ceci dès sa création. Une lettre adressée à votre percepteur ou le gribouillis que vous faites en téléphonant sont donc des oeuvres d'art (si, si), et sont protégées comme telles... Lire la suite
Droit & Internet - http://www.canevet.com
|
|
|
|
  |
 |
 |
 |
 |
Dernière Mise à Jour : le 03 septembre 2001 |
|
 |
Ce site est mis à jour tous les mois. Si vous souhaitez être prévenu, cliquez ici. (Laissez-nous un petit mot au passage... nous lisons tout !)
Revenez très vite !
|
|
|
|
  |
 |
 |
 |
 |
Prochaine mise à jour au mois d'octobre...
on ne sait pas encore quoi...
|
|
 |
|
|
|
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
Marie-Ange Guillaume
|
|
 |
Desproges Portrait
Aux éditions du Seuil
Tracer le portrait dun électron libre nest pas une sinécure. Chaque fois quon le range dans une case, il sagite pour en sortir. Il est marrant mais il ne fait pas partie de la grande famille des comiques. ( Cette seule idée le glaçait.) Il nest pas de droite, ni de gauche, ni spécialement limousin. Athée, il est désolé de lêtre. Désespéré, il connaît des bonheurs foudroyants. Brutal, il manie les délicatesses les plus raffinées. Bon vivant, il se ronge dangoisse. Violemment ému par la moindre trace dhumanité chez ses congénères, il est misanthrope il trouve ça inconfortable, dailleurs. Fidèle jusquà la tombe en amitié vraie, il soffre parfois des passions ravageuses pour des gens qui le navrent assez rapidement il les oublie avec désinvolture, ce qui plonge ces gens-là dans la frustration. Cest un teigneux très tendre, un sagouin extrêmement courtois, un méchant dune gentillesse rare
|
|
 |
|
|
|
|
|
|
 |
|
|
|
|