Pierre DESPROGES et les enfants



"Ma fille, ma petite, ma porcelaine, toujours je t'imagine brisée." 1

(…) Ses filles, c'est son bonheur, et quand on lui demande ce qu'il garderait de sa vie s'il devait la revivre, il répond sobrement et, pour une fois, sérieusement : "Je referais des enfants à la même femme." Néanmoins, en raison de son caractère affirmé, Perrine hérite très vite du surnom de Pinochette. (…)
Quant à Marie, dès qu'elle est en âge de répondre correctement à une interview, il lui met un micro sous le nez :
"Alors comme ça, vous êtes à l'école, mademoiselle ?
—Voui.
— Et vous êtes en quelle classe ?
— En maternelle.
— Vous avez une maîtresse ?
— Voui, elle s'appelle Josiane.
— Moi aussi, j'ai une maîtresse.
— Ah bon ???"
Et il lui apprend des chansons. Il existe un enregistrement très émouvant où ils chantent chacun leur tour un couplet de Simone ma Simone, fleuron de notre patrimoine. Desproges chante extrêmement bien, Marie fait tout ce qu'elle peut pour rattraper la guitare et, à la fin, la chanson étant une vraie tragédie, elle dit d'une toute petite voix misérable : "C'est triste."
Il a également une idée formidable, qui consiste à apprendre aux enfants un langage complètement tordu. Par exemple, il montre une fourchette à Marie et lui dit : "Ça, c'est un cheval." (…)


Desproges, portrait
de Marie-Ange Guillaume aux Éditions du Seuil

(1) Chroniques de la haine ordinaire aux Éditions du Seuil


Chronique de la haine ordinaire...HUMILIÉ

SERRE… PETITS ANGES

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Non seulement ils chantent et nous donnent des spectacles d’une qualité rare, mais ils nous offrent, sur ce site, un dessin animé très joli et très rigolo. Et encore ce n’est qu’un début, vous allez voir dans deux ou trois semaines !
Les véritables créateurs, ça impressionne !